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Le tissage de paniers à l’île Maurice

Anouchka Pierre Louis est l’une des talentueuses artisanes de notre île. Elle passe ses journées à faire du tissage de paniers, mélangeant les feuilles de vacoas et de vétiver pour créer de beaux paniers et cadeaux. Vous voulez savoir comment c’est fait ? Nous avons rencontré Anouchka pour en savoir plus sur le processus et comment elle a appris son métier.

Le tissage de paniers à l’île Maurice

Comment avez-vous appris le tissage de paniers ?

J’ai appris la technique de tissage de ma belle-mère. C’est une tradition à Rodrigues, d’où elle est originaire. Elle m’a appris à faire des chapeaux, mais je préfère utiliser la technique pour faire des paniers. À Rodrigues, ils maîtrisent la fabrication de chapeaux et de paniers à partir de feuilles de vacoas et de vétiver. Dès que j’ai su comment faire un tissage, j’ai commencé à fabriquer des paniers, des sacs à main et des portefeuilles.

 

Comment cultivez-vous ou trouvez-vous les matériaux ?

Je reçois de l’aide de beaucoup de gens ! C’est un processus chargé, alors ma belle-mère et mes amis aident à préparer les tissages. Il y a aussi mon mari ! Il m’aide beaucoup et c’est lui qui me donne le soutien dont j’ai besoin pour faire ce travail, car cela peut devenir très intense !

J’utilise des feuilles de vacoas, une plante qui pousse partout ! Dans les forêts, dans notre jardin, partout où le climat est chaud. Elle n’a pas besoin d’être arrosée, vous n’avez donc pas à vous en occuper beaucoup pendant la phase de croissance. Une fois que nous plantons les vacoas, elles poussent d’elles-mêmes et nous pouvons récolter les feuilles quatre ou cinq ans plus tard.

Nous récoltons les feuilles dans les forêts. Mais j’en achète aussi à des gens qui les cultivent dans leurs jardins. Comme le vacoas est endémique, nous encourageons notre communauté à cultiver ces plantes. Nous les achetons, et ainsi, ils peuvent gagner un peu d’argent supplémentaire. Nous les utilisons ensuite pour créer ces beaux paniers.

 

Quel est le processus avant de commencer la vannerie ?

Alors, la première étape consiste à récolter le vétiver, nettoyer chaque feuille et choisir celles que vous voulez utiliser. Ensuite, les séparer en petits paquets et les laisser sécher. Une fois séchées, vous devez lisser chaque feuille. C’est le même processus pour les vacoas, mais cette plante a des épines, vous devez donc aussi vous en débarrasser.

Et ensuite, le tissage commence !

Alors, je fais d’abord la base. Puis je commence à enrouler le tissage avec l’aide d’une machine à coudre. Le matériau principal que nous utilisons est la feuille de vacoas, puis le vétiver. Ensuite, nous ajoutons du tissu, de la colle et du carton. Nous utilisons aussi de la dentelle, des crochets et de la peinture.

 

Pourquoi vos paniers sont-ils spéciaux ?

Ce que je crée est assez rare car je mélange des feuilles de vétiver et de vacoas pour fabriquer mes produits. Les gens ont tendance à tisser seulement avec le vétiver ou les feuilles de vacoas, donc un mélange est plus compliqué. Nous ne travaillons qu’avec des tissages qui mélangent ces deux plantes.

Ces sacs sont très durables et vous pouvez les utiliser pendant des années ! Je fabrique aussi des sets de table, des nappes, des sacs à main, des coffrets à bijoux et des paniers à linge.

Il faut beaucoup de patience pour faire ce travail et il faut aimer ce que l’on fait. Sinon, ça ne peut pas marcher !

 

Quels conseils donneriez-vous à ceux qui voyagent à l’île Maurice ?

Mon endroit préféré sur l’île est le Jardin botanique de Pamplemousses. Il y a tant de plantes endémiques à voir et j’aime en apprendre davantage sur elles.

Je dirais aussi à nos visiteurs de respecter l’environnement et de ne pas apporter de sacs plastiques avec vous, car les sacs plastiques à usage unique sont interdits sur l’île. Tous nos paniers en vacoas sont écologiques, alors je vous encourage à en utiliser un pendant votre séjour !

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